Les innovations au service du volet social des politiques culturelles
La transmission n’est pas réductible à un enseignement
Ce phénomène s’est accompagné de la création dans presque tous les établissements de services dédiés. Ces services se sont construits contre l’idée selon laquelle l’?uvre d’art, par sa seule présence, serait susceptible de susciter l’adhésion du public, toute action de médiation étant suspectée d’altérer la relation aux oeuvres.
Un certain nombre de principes communs sont désormais bien partagés. L’appréhension des ?uvres, la construction du jugement esthétique et la réceptivité aux formes nouvelles d’expression artistique reposent d’abord sur la familiarisation avec les codes esthétiques et l’histoire des arts.
Mais il est également admis que l’acte de transmission dans le champ de l’éducation artistique et culturelle n’est pas réductible à un enseignement. Il rend nécessaire la mise en place de dispositifs favorisant une posture active du public visé.
Parmi ceux-ci, l’engagement dans une pratique artistique est vue comme la meilleure initiation aux processus de production des ?uvres et donc à leur compréhension.
C’est la raison du développement des ateliers, qui se distinguent cependant des autres lieux de pratiques amateurs par le lien qui doit subsister avec les ?uvres conservées dans le musée. Mais la visite guidée et l’atelier, s’ils restent dominants dans les offres et les pratiques, se sont diversifiés, adaptés aux publics cibles et ne sont plus les seules modalités possibles.
Les chroniques culturelles de Nicolas Defaud sont issues de Terrains de culture, le blog des élèves administrateurs territoriaux.