Prévenir (1ère partie)
Cette prévention inclut prévention sociale et prévention situationnelle, en ce qu’elle améliore concomitamment conditions de vie et sécurité. La prévention situationnelle a souvent été mal comprise dans ses principes en France, seuls les impératifs de sûreté font prédominer via un urbanisme sécuritaire. La vidéosurveillance y occupe une place centrale, alors même qu’elle n’a jamais été évaluée scientifiquement en France et que les évaluations internationales sont des plus « mitigées ». Dans l’attente, «les écologistes plaident en faveur d’un moratoire national sur la vidéosurveillance de voie publique.»
La prévention situationnelle
La prévention situationnelle que nous préconisons fait appel au bon sens : celui qui doit guider l’aménagement des villes en faveur de ses habitants. Les écologistes s’attellent à mettre à disposition de leurs concitoyens des espaces publics de qualité et bien gérés. La prévention situationnelle écologiste interroge la ville et ses usages, préfère le bon sens et la veille aux artifices sécuritaires. L’amélioration de la sécurité par l’amélioration du cadre de vie et la reconquête des espaces publics par les citoyens.
Les dispositifs de prévention traditionnels, peu valorisés, se trouvent bien souvent délaissés dans les dernières années. La prévention sociale, le travail de terrain, l’insertion par l’emploi, par la culture, ou par le sport sont cachés par une gauche honteuse, supprimés par une droite dogmatique. Plus discrète et moins spectaculaire que la mise en scène de l’action répressive, la prévention sociale a pourtant prouvé sa pertinence et son efficacité.
PROCHAINEMENT
Vers une gouvernance locale de la sécurité